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26 Şubat 2014 Çarşamba

La Terre ne nous appartient pas

S’il est un défi auquel est confrontée aujourd’hui l’humanité, c’est bien celui de l’environnement. Chaque année, le jour du dépassement global, à partir duquel nous sommes en situation de déficit vis-à-vis de la planète, commence plus tôt. Cette année, c’est le 20 août que l’ensemble des ressources naturelles renouvelées en une année par la planète ont été consommées. C’est le Fonds mondial pour la nature qui tire la sonnette d’alarme. Le WWF a ainsi calculé qu’au rythme de la consommation actuelle, deux planètes seront nécessaires pour couvrir les besoins de la population mondiale d’ici 2050. L’indicateur communément utilisé ici est l’empreinte écologique. Il mesure les surfaces biologiquement productives de terres et d’eau nécessaires pour produire les ressources qu´un individu, une population ou une activité consomme et pour absorber les déchets générés. Or l’empreinte écologique de l’humanité excède désormais de plus de 30 % les capacités de la planète à se régénérer. La Terre ne peut en effet offrir que 1,8 hectare de ressources naturelles par personne alors qu’en moyenne chaque individu en consomme aujourd’hui 2,7, soit l’équivalent d’une planète et demie. Aux deux extrémités du classement effectué par WWF, on trouve des pays musulmans. La plus grosse empreinte écologique est ainsi à mettre sur le compte du Qatar. Si tout le monde vivait comme les Qataris, 6,6 planètes seraient nécessaires. Viennent ensuite le Koweït et les Emirats Arabes Unis. Le Danemark est quatrième, suivi de près par les États-Unis, dont la consommation équivaut à quelque quatre planètes par an… À l’autre extrémité, on trouve la Palestine, l’Afghanistan et le Timor Oriental (0,3 planète/an). Dans un cas comme dans l’autre, l’islam n’entre pas en ligne de compte dans l’attitude consommatrice de ces nations. Les uns sont freinés par l’indigence, les autres transforment en « besoins » ce que Hegel appelait le mauvais infini du désir. Et si on ne saurait louer les premiers, pauvres et victimes, on ne peut que blâmer les seconds. Tout, en effet, en islam appelle à la modération, à l’équilibre et à la responsabilité. Les formes abondent : pondération des actes ; humilité vis-à-vis de Dieu ; modestie vestimentaire ; mois d’abstinence et de solidarité ; etc. N’est-ce pas en effet le comble de l’ingratitude que dilapider ces richesses de la Création que Dieu, dans Son infinie Générosité, a mis entre nos mains, faisant de nous des gardiens jouissant en usufruit d’un dépôt (amâna) sacré ? Ne devons-nous pas méditer sur ce surnom que s’était acquis le jeune Mohammed (que la paix et les bénédictions soient sur lui) bien avant qu’il ne devienne le Sceau de la Prophétie : al-Amîn ? « Administrateur », « Dépositaire », il était celui à la garde duquel les hommes de Qourayche confiaient leurs biens les plus précieux. Ce respect de l’amâna, de la chose confiée en dépôt, lié à celui de la parole donnée, est demeuré une valeur forte en islam. Mais si nous nous devons à ceux de nos semblables qui ont placés leur confiance en nous, combien ne le serions-nous pas vis-à-vis de notre Créateur, de Celui qui a créé, dans son parfait ordonnancement, cet univers qui nous entoure, cette nature dont nous jouissons ! En surconsommant, en faisant violence à la nature, nous nous montrons ingrats vis-à-vis de Dieu, à l’image de Satan. Les Japonais ont un nom pour désigner l’attitude inverse : le mottanai. Issu de leur culture traditionnelle, il désigne le dégoût profond pour le gâchis, pour tout ce qui témoigne d’un manque de respect pour la nature considérée comme sacrée, pour tout ce qui dénote une attitude ingrate vis-à-vis du Créateur. L’esprit mottanai a été remis à l’honneur depuis un peu plus d’une décennie, sous des formes modernes, concrètes et efficaces. Dans des domaines aussi variés que le sport et le business, il a permis de grandes avancées tant sur le plan matériel (économies d’énergie, baisse de la pollution) que sur le plan moral.

Assurément, des solutions pour un monde meilleur existent, pour peu que ce soit la loi morale, la loi divine, — et non celle du marché —, qui guident les hommes.

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