Öne Çıkan Yayın

kelime videoları

https://www.youtube.com/channel/UC91Wrsi_25Ts3280rX8CLDw                                               ...

26 Şubat 2014 Çarşamba

L’homme destiné à être malade !

Tout au long de la vie, les organismes subissent des agressions qui peuvent provoquer l’apparition de pathologies. C’est pourquoi, à chaque instant de sa vie, l’organisme lutte pour limiter les dégâts que ces agressions peuvent avoir sur la santé et le développement. Malgré les défenses mises en place, des pathologies peuvent apparaître allant de la plus bénigne à plus maligne. Un sujet de biologie qui fascine aussi bien la communauté scientifique que le grand public reste le développement des maladies incurables, telles que les cancers ou Alzheimer. Cette curiosité est liée au mystère qui entoure ces phénomènes malgré les nombreuses découvertes scientifiques. Quels sont les éléments de réponse qui se cachent derrière le développement de ces maladies chez l’homme ?

Les causes de l’apparition de ces maladies peuvent être uniques ou diverses. Les nombreuses études et campagnes réalisées ont permis d’informer les gens sur l’impact de l’environnement sur leur santé. Les UV émis par le soleil, les produits chimiques issus de l’industrialisation ou encore la fumée de cigarette sont autant de dangers potentiels pour la santé. Ces effets peuvent aller de l’altération de l’ADN aux pathologies pulmonaires. Si on établit une liste des produits dangereux pour l’organisme, on constate aisément que le corps humain lutte quotidiennement pour se protéger de son environnement. Il lutte donc constamment contre l’apparition possible de la maladie.

D’un point de vue plus scientifique, ces agressions de l’environnement mènent à la production de cellules et protéines de type « malade ». À chaque instant, l’organisme veille à l’élimination de ces cellules et protéines « malades » par le biais de différents mécanismes. Mais quoique l’organisme soit doté d’un très grand nombre de défenses, la maladie peut apparaître. C’est donc une défaillance dans ce système de contrôle qui va engendrer un dysfonctionnement et permettre l’apparition de la maladie.

Se pose alors la question de la raison pour laquelle le corps finit par se soumettre à la maladie malgré les défenses mises en place.

Ainsi que nous venons de l’évoquer, les êtres vivants sont constamment soumis à des agressions extérieures. À tout instant, des cellules cancéreuses ou encore de mauvaises protéines vont être produites, des bactéries vont infiltrer le corps pour le coloniser, etc. L’organisme va alors se trouver face à trois choix :

le problème n’est pas trop important, et l’organisme va pouvoir corriger l’erreur ;
le problème ne peut pas être corrigé, et l’organisme va éliminer les objets malades ;
le problème est trop important, mais il ne pourra être ni corrigé, ni éliminé : les problèmes vont alors s’accumuler au sein de l’organisme.

Dans la vie de tous les jours, l’organisme est soumis aux deux premiers cas. L’infiltration de bactéries comme l’Escherichia Coli va provoquer la diarrhée, tandis que le virus Influenza cause l’apparition de la grippe. Sauf cas particuliers, il s’agit de maladies bénignes où l’agression vient de l’extérieur et l’organisme va se contenter d’éliminer le contaminant. Le système immunitaire se met en route et les macrophages ainsi que les cellules NK (Natural Killer) éliminent les contaminants. En effet, ces macrophages et cellules NK vont recevoir au contact de l’envahisseur des signaux indiquant la présence d’intrus. Ces deux défenseurs que sont, entre autres, les macrophages et les cellules NK vont néanmoins adopter des stratégies différentes. Les macrophages, par exemple, vont phagocyter les bactéries pour les détruire en leur sein et rejeter les déchets à l’extérieur.

Les cellules NK vont, quant à elles, sécréter des perforines afin de perforer les membranes des contaminants. Ces perforines vont avoir deux rôles essentiels : vider le contenu de la cellule et injecter des granzymes qui vont détruire la cellule de l’intérieur.

Dans le cas où le problème ne peut être résolu, l’organisme se retrouve face à des maladies incurables telles que les cancers ou les maladies neurodégénératives.

Le cas des maladies neurodégénératives
Le fonctionnement correct des organismes repose sur la production et l’utilisation correcte des protéines. Le corps humain produit lui-même les protéines qui lui sont nécessaires. Ces protéines vont être produites sous différentes formes : globulaire, fibreuse ou autre.

Dans le cas des maladies neurodégénératives, tout comme pour les maladies fibreuses ou la maladie de la vache folle, les protéines ne vont pas être produites sous la forme correcte. Dans le cas de l’Alzheimer, l’organisme ne va pas être capable d’éliminer la protéine Tau qui est malformée. Cette protéine va donc s’accumuler et former ce que l’on appelle des corps de Pick ou corps d’inclusion. Ces corps d’inclusion sont donc constitués pour une partie d’agrégats de protéines Tau. Ces corps de Pick vont se retrouver essentiellement au niveau du cerveau. Localisés à l’intérieur des neurones, ces corps de Pick vont provoquer leur mort, qui, à son tour, va entraîner le rétrécissement du cerveau. Cette perte de taille affecte notamment les zones du langage et de la mémoire, d’où l’amnésie et l’aphasie des patients. Cette maladie finit par atteindre l’ensemble du système nerveux, provoquant un mauvais fonctionnement des autres organes — tels que les muscles, les reins et les poumons — qui entraînera à terme la mort du patient.

Le cas des cancers
La cause des maladies incurables n’est pas nécessairement liée à la production de protéines sous une forme incorrecte. Dans le cas des cancers, les cellules vont subir une altération dans le génome (ADN). Ces modifications du génome ne vont pas pouvoir être annulées par l’organisme. Comme dans le cas des maladies neurodégénératives, ces cellules malades vont se multiplier et s’accumuler sans être éliminées jusqu’à formation de tumeurs. Ces tumeurs vont provoquer le mauvais fonctionnement de l’organe dans un premier temps. C’est ce qui se passe dans le cas du cancer du sein et de l’ovaire. Puis, dans un deuxième temps, lors de la dissémination, les cellules cancéreuses vont pouvoir aller dans le sang et coloniser d’autres organes tels que les poumons, les reins, les muscles, etc. Il se forme alors des tumeurs secondaires dans les différents autres organes du corps.

Comme le montrent ces deux exemples, ce ne sont pas les premiers symptômes, mais les effets secondaires de la maladie et la perte de fonction des organes qui vont provoquer le décès du patient. Dans les deux cas, les cellules et protéines malades vont se multiplier et s’accumuler. Ils vont tout d’abord provoquer un mauvais fonctionnement de l’organe malade. Puis lorsque leur densité devient trop importante, les cellules et les protéines vont coloniser et détruire d’autres organes, provoquant in fine la mort du patient.

Au travers de cette étude, il a été montré que le corps est naturellement soumis à des agressions qui peuvent contribuer à l’apparition de maladie. Cependant, l’organisme est une machinerie dotée d’un système défensif constamment à l’œuvre. Il peut néanmoins succomber à la maladie. Dans les deux cas de figure décrits, il est notable que les maladies mettent en place une stratégie impressionnante organisée en différentes étapes et dont la phase finale est l’invasion de l’intégralité de l’organisme et sa destruction. Il est donc manifeste que la nature, jusque dans les mécanismes que mettent en place les maladies, montre que les organismes vivants ne sont pas des structures anarchiques et aléatoires, mais bien des systèmes organisés et contrôlés.

Rose Kangchi est chercheuse en biologie à l’université de Cergy-Pontoise.

Hiç yorum yok:

Yorum Gönder

Popular Posts